Aujourd’hui, 6 heures du matin, dans le froid de l’aéroport Charles de Gaulle, a pris fin notre périple d’un mois qui nous a conduit en Inde puis à Hong Kong.
L’Incredible India (pour reprendre leur slogan touristique) fascine par son balancement entre splendeur et misère. Les mausolées de Delhi sont entourés de miséreux qui ont pour seul domicile le bout de trottoir qu’ils occupent. Le fort de Jaisalmer perché au dessus du désert doit contenir autant de vaches (sauvages) que d’habitants. Le lac d’Udaipur projette charme et sérénité. Le vacarme de Jaipur ne donne qu’une envie: fuir. Les bords du Ganges à Varanasi (Bénares) rappellent qu’un fleuve sacré, même avec 1.5 million de bactéries, reste source de vie. Kolkata (Calcutta) surprend par son ambiance, ses parcs et ses monuments aux antipodes de l’image miséreuse véhiculée en occident. Et partout, une vache sacrée s’insère avec naturel dans le paysage, des « rickshaws » (motorisées, tirées par un vélo ou à bout de bras) slaloment entre les voitures, des gens sont assis ou dorment par terre… et la misère, arrière-plan cruel qui empêche toute sorte de dignité de faire surface.
A quelques heures d’avion, Honk Kong, officiellement chinoise mais ville-état résolument moderne (et riche) qui a des allures de centre commercial géant où les boutiques de luxe voisinent les étalages de viandes séchées dans un décor de gratte-ciel. Seules les montagnes en arrière-plan rappellent que la nature reste là, domptée peut-être mais jamais vaincue.
Et maintenant Paris, ou l’absurde ne fait plus de doute quand quelques heures à peine séparent d’un costume, d’un métro bondé et du quotidien enchanteur.