Quoi de mieux que de se replonger dans ce classique de Kubrick où Jack Nicholson donne vie à l’imaginaire de Stephan King. Basé sur le roman éponyme, Nicholson y incarne un gardien d’un hôtel fermé l’hiver qui s’apprête à vivre de longs de mois de solitude avec sa femme et son fils. Mais le fils, qui possède un don de médium, le « Shining », est effrayé à l’idée d’habiter ce lieu marqué par de terribles évènements passés… Suspens garanti. (note : 5/5)
Catégorie : ciné
Un Tramway… (film)
Après la déception de la version au théâtre mise en scène par Warlikowski (cf. infra), et avant de porter un jugement infondé sur le texte de Tennessee Williams (que je n’ai pas lu), j’ai vu le film éponyme signé Elia Kazan avec Vivien Leigh et Marlon Brando… Difficile de ne pas faire un parallèle entre (a) la platitude des personnages de la pièce où l’intrigue est centrée sur l’héroïne super-star, les autres personnages servant de décor à ce qui est vite devenu un défilé de mode et (b) les reliefs des personnages du film, la complexité de leurs interactions, l’évolution inexorable vers la folie et la contribution de chacun à cette dérive. D’un même texte, d’une même histoire, le théâtre (pourtant avantagé par une proximité et une liberté qui font défaut au cinéma) échoue là où le cinéma nous livre un film superbe. Warlikowski n’est pas Kazan… Le premier à éviter, le second à voir (note : 5/5)
Shutter Island
Le dernier Scorsese avec DiCaprio vient de sortir. On regarde la bande-annonce et on s’y précipite. Le début du film est à la hauteur des attentes, deux agents fédéraux viennent enquêter sur une disparition mystérieuse dans une île-prison pour criminels fous. La loi du silence y règne, les personnages ont tous des têtes étranges. Mais l’intrigue s’enlise et perd petit à petit en efficacité… S’y ajoute une pseudo-dimension historico-morale qui vient souvent comme un cheveu sur la soupe. On tourne en rond autour d’une fin « surprise » dans le style du 6ème Sens, mais en moins bien. Au lieu d’une fin grandiose, on est finalement contents quand les lumières se rallument. Moyen. (note : 3/5)
Persepolis
Marjane Satrapi nous raconte son histoire personnelle de la veille de la révolution iranienne à l’exil. Film animé adapté de la bande dessinée éponyme, à la fois drôle et émouvant, on y parcourt, entre rires et larmes, les événements tragiques de la révolution et l’instauration de l’obscurantisme du régime des mollahs. Terriblement accrocheur malgré quelques longueurs. (note : 4/5)
Valse avec Bachir
Valse avec Bachir raconte, à travers des bribes de mémoire de jeunes soldats israéliens, des fragments de l’invasion du Liban par Israël en 1982 pour y déloger l’OLP du jadis peu fréquentable Arafat. Le travail de mémoire (entre entretiens, flashbacks et souvenirs provoqués) est intéressant et la représentation animée qui en est faite esthétiquement accrocheuse. En revanche, la dimension historico-politique propre à toute guerre y est représentée d’une simplicité déconcertante : les Israéliens sont venus nettoyer le Liban de « terroristes » sans visages et assistent, par un concours de circonstances, à un massacre de civils palestiniens perpétré sous leurs yeux par de méchants phalangistes… Comme ce monde parait si simple… On se demande alors si cette simplicité relève d’une vision personnelle du réalisateur, de l’inconscience collective qui a construit ce mythe ou de la propagande grossière. Peut-être un mélange des trois ? Dommage, ne s’agissant pas d’un Walt Disney, cette vision manichéenne et partiale d’un évènement d’une telle gravité nuit au travail d’ensemble. (note : 2/5)
Tsar
Après l’Ile, Pavel Lounguine reste sur sa lancée mystique pour mettre en images le règne d’Ivan le Terrible qui, entre paranoïa et démence, met la Russie du XVIᵉ siècle à feu et à sang. Piotr Mamonov qui a accompagné Lounguine dans plusieurs films (Taxi Blues, l’Ile) est fascinant dans le rôle du Tsar fou qui voit le jugement dernier se profiler dans chacun de ses actes. Film surprenant qui ne cède en rien à une violence facile et qui nous laisse cloués à notre siège pendant deux heures sans voir le temps passer. (note : 4/5)
L’Enigme de Kaspar Hauser
Werner Herzog raconte une histoire étrange tirée d’un fait réel : à Nuremberg au XIX siècle, un homme adulte qui avait passé sa vie enfermé dans un cachot coupé de tout contact humain est retrouvé sur la place du village. Un comte bienveillant essaye de le ramener à l’humanité en lui enseignant à lire, écrire et se tenir dans une société dont il critique candidement les simagrées. Il commence même à apprendre à rêver jusqu’à ce que les vieux démons le rattrapent. A voir. (note : 4/5)
Vol au-dessus d’un nid de coucou
Heureusement que certaines lacunes peuvent être comblées et voir ce chef-d’œuvre de Milos Forman en fait partie. Jack Nicholson se fait interner pour échapper à la prison… et se prend d’affection pour ce petit monde qu’une infirmière stricte mène à la baguette… jusqu’à y rester plus longtemps que prévu. Un rôle que seul Nicholson pouvait jouer. A voir. (note : 5/5)
Thirst
Park Can-Wook, réalisateur de la sublime trilogie violente : Sympathy for Mr Vengeance, Lady Vengeance et Old Boy, revient avec un banal film de vampires dont le manque d’originalité, la prévisibilité des scènes et la longueur le transforment en une rencontre avec l’ennui… Sans s’attarder sur cet enchainement d’images qui donne une impression de brouillon, vous l’aurez compris : fuyez ! (note : 1/5)
Numéro 9
Le film d’animation Numéro 9 (produit, et non pas réalisé par Tim Burton) nous plonge dans une atmosphère sombre et métallique de fin du monde tout en gardant un côté attachant et poétique grâce à ces créatures miniatures aux traits basiques mais étonnamment expressifs. Si le scénario offre peu d’originalité, l’ambiance de ce film indépendant est suffisante à faire passer un bon moment et nous faire regretter une durée si courte (1h20). (note : 4/5)