Nina Berberova faisait partie des écrivains et journalistes qui ont couvert le célèbre procès Kravtchenko qui, en 1949, a opposé un ancien haut fonctionnaire soviétique qui « est passé à l’Ouest » (Viktor Kravtchenko) à la revue communiste Les Letres Françaises. Kravtechenko, auteur d’un livre J’Ai Choisi La Liberté où il raconte la réalité du régime soviétique telle qu’il l’a vécue (le Parti, les purges, les camps, etc.) avait assigné la revue communiste pour diffamation après que celle ci eu publié plusieurs articles traitant l’auteur de menteur, traître et autre épithètes du même calibre. D’un simple procès en diffamation, le Tribunal parisien est devenu une tribune où il s’agissait de prouver que l’Union Soviétique était la dicature que décrivait le dissident alors que les communistes français (dont des prix Nobel et des députés), fidèles à la ligne du Parti, clamaient haut et fort que les millions de soviétiques étaient les plus heureux du monde. Nina Berberova raconte ce procès comme elle l’a vécue en tant qu’émigrée et journaliste russe, consternée par l’aveuglement et les mensonges de la défense, avec un parti pris mais une efficacité certaine.
Le fait historique (et le dégoût que suscitent les communistes français de l’époque) ainsi que le livre de Kravtchenko dont il est question (et dont la lecture est antérieure à l’existence de ce blog), valent sans aucun doute le détour. (note : 4/5)
Nina Berberova dans son livre autobiographique « c’est moi qui souligne » nous informe sur les exécutions et l’exil des intellectuels RUSSES qui subirent la dictature Stalinienne dont Kravtchenko.Trois générations d’intellectuels pourchassés, tués ou envoyés dans des camps.
Voir page 478 , 479.
Soljenitsyne en 1962 réussit à continuer l’oeuvre de Kravtchenko qui avait dénoncé le système dès 1947 contre vent et marée.
L’histoire ne peut bagayer comme celle du pacte germano soviétique.