Warlikowski, le metteur en scène star hyper-médiatisé de ces dernières années, revient au Théâtre de l’Odéon avec une adaptation d’Un Tramway Nommé Désir de Tennessee Williams. Et, comme pour toutes les stars, on peut aimer par goût ou par effet de mode, ou bien on peut ne pas aimer parce que les paillettes ne suffisent pas toujours pour faire vibrer une salle de spectateurs attentifs. Pourtant, l’affiche était alléchante : un texte revisité par Wajdi Mouawad et une héroïne incarnée par Isabelle Huppert en personne. Si on reconnait la touche Warlikowski dans la mise en scène (néons, décors minimalistes et épurés, un espace unique transformable à souhait, …), la pièce tourne vite en un défilé de mode d’une Isabelle Huppert (habillée par YSL et Dior, comme le précise bien le livret d’accueil) qui en fait presque un peu trop… On ne s’ennuie pas (comme c’était le cas pour Angels in America du même metteur en scène) mais le destin tragique de l’héroïne nous laisse indifférents… Les applaudissements sont (très) timides, la salle est déçue, c’est « bien » mais ça manque d’authenticité et de tripes… (note : 2/5)