Ironie du sort (« Ironiya Sudby ili S Legkim Parom » d’Eldar Ryazanov) est une de ces merveilles du cinéma soviétique (1975) ou on chante, on pleure, on rit, tout ça en même temps comme savent si bien faire les russes. Dans une subtile dérision du développement soviétique qui consistait à planter des barres d’immeubles et donner le même nom d’avenues dans tout le pays, le film raconte l’histoire d’un moscovite qui, après le rituel du banya et une cuite mémorable, se retrouve embarqué dans un avion pour Leningrad (St-Petersbourg) à la place d’un ami… Sur place, il se rend à son adresse où il trouve la même barre d’immeuble, le même appartement mais une femme différente… Les trois heures qui suivent passent à une vitesse vertigineuse entre drames, rires et chansonnettes à la guitare. Un film comme on n’en fait plus (note 5/5).
Une réflexion sur « Ironie du sort »
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Je viens de là, je viens de loin…vous pouvez pas savoir ce que signifiait pour nous, tous ces emprisonnés sans aucune raison, voir un film de consolation comme celui-ci. C’était si triste et drôle à la fois qu’on supportait en rires notre existense, absurde et surtout, sans issue…et maintenant, dites, l’issue, il est où?! désolé, je vois pas trop clair, mais – le paradis rêvé de la vie occidentale, est-il en papier-mâché ou il existe vraiment quelque part?
Merci, Riazanov, merci! et – même si on est pas des “russes vrai”, ni vous,ni moi -SPASSIBO!