Preljocaj et les sept nains

Longtemps après Romeo et Juliette, Preljocaj renoue avec les histoires et nous raconte Blanche Neige des frères Grimm sur une musique de Mahler. Comme le dit Preljocaj lui-même, Blanche Neige est un « grand ballet romantique et contemporain ». La marque de fabrique du chorégraphe y est bien visible et on retrouve ces mouvements d’une sensualité extrême qu’il sait si bien insuffler à ses danseurs. Même si les moments intenses ne manquent pas (notamment ceux mettant en scène la méchante belle mère habillée par Jean Paul Gaultier), le rythme n’est pas soutenu et certains passages sans grande originalité trainent en longueur (la vie de chateau en début de ballet par exemple). Ballet merveilleux même s’il lui manque une petite dose de force dramatique et de cette créativité surprenante auxquelles Preljocaj nous a habitué. (note : 4/5)

Les 4 Saisons de Preljocaj

Les ballets de Preljocaj sont ce que j’appellerai une manifestation du Beau. Les 4 Saisons, spectacle crée en 2005 sur la symphonie de Vivaldi, ne fait pas exception. Le ballet étonne parce qu’il s’écarte du registre dramatique d’autres ballets du même chorégraphe comme Roméo et Juliette ou Annonciation. Nous sommes surpris par le foisonnement des couleurs, les formes qui parcourent le plafond et les pointes d’humour (comme les bonshommes verts ou l’homme éponge). Mais la magie et la sensualité, tellement rares dans les spectacles « modernes », ne font pas défaut et Preljocaj réussit, encore une fois, à nous faire rêver. Enchanteur et magnifique. (note : 5/5).