Une première de Boris Eifman pourrait ressembler à un accouchement. Quelque chose de merveilleux est en train de prendre forme et c’est le cas du dernier ballet du chorégraphe, adaptation de La Mouette de Tchekov présenté en première à Saint-Petersbourg la semaine dernière. En deux actes, au delà de l’illusion et la chute qui composent l’intrigue, Eifman met également en scène la seconde dimension de La Mouette: le duel entre art nouveau et traditionnel. L’alternance entre musique classique et moderne (hip-hop, électro) en est la prmeière manifestation. La fin est grandiose mais les applaudissement du public peterbourgeois restent timides (comparés par exemple à ceux chaleureux de la veille lors de Don Quichotte du même chorégraphe) et les artistes n’ont droit à aucun rappel. Etrange sanction pour une petite merveille à voir absolument. (note : 9/10).