The Serpent’s Egg (1977), du maître suédois Ingmar Bergman, nous plonge dans le Berlin des années 1920, en proie à l’inflation galopante, la misère et le désespoir. À travers le regard d’un juif américain, chômeur et alcoolique, Bergman nous montre une société rongée par le vice et la peur. Les signes avant-coureurs de l’inévitable ascension de Hitler au pouvoir sont déjà visibles : une extrême droite de plus en plus présente et les prémices de l’expérimentation humaine poursuivie par les nazis. Si l’atmosphère remplie d’angoisse et de peur est superbement mise en scène, dommage que la fin soit presque un peu trop facile en montrant une situation décadente dont le nazisme semblait être l’inévitable achèvement. A voir. (note : 4/5)