Valse avec Bachir raconte, à travers des bribes de mémoire de jeunes soldats israéliens, des fragments de l’invasion du Liban par Israël en 1982 pour y déloger l’OLP du jadis peu fréquentable Arafat. Le travail de mémoire (entre entretiens, flashbacks et souvenirs provoqués) est intéressant et la représentation animée qui en est faite esthétiquement accrocheuse. En revanche, la dimension historico-politique propre à toute guerre y est représentée d’une simplicité déconcertante : les Israéliens sont venus nettoyer le Liban de « terroristes » sans visages et assistent, par un concours de circonstances, à un massacre de civils palestiniens perpétré sous leurs yeux par de méchants phalangistes… Comme ce monde parait si simple… On se demande alors si cette simplicité relève d’une vision personnelle du réalisateur, de l’inconscience collective qui a construit ce mythe ou de la propagande grossière. Peut-être un mélange des trois ? Dommage, ne s’agissant pas d’un Walt Disney, cette vision manichéenne et partiale d’un évènement d’une telle gravité nuit au travail d’ensemble. (note : 2/5)