Les Justes

La mise en scène de Stanislas Nordey de ce classique de Camus aligne du beau monde dans la grande salle de La Colline : Emmanuel Béart et Wajdi Mouawad pour ne citer qu’eux. Refroidi par l’expérience du Tramway à l’Odéon où grande star ne rime pas avec théâtre de qualité, je craignais le pire. Et le pire est arrivé, sous une forme différente, plus posé (on était loin du défilé de mode), plus discret, par un ennui pesant qui s’installe pendant deux heures et demi… 150 minutes (ou presque, si on fait abstraction du sursaut des 15 dernières minutes) où 5 personnages, habillés en manteaux gris dans un décor inexistant, déclament un texte puissant mais sans vie, comme une longue récitation où les sursauts d’émotion font rire au lieu de pleurer et où le drame se transforme en concours de voix enrouées. Le théâtre de la Colline a vu mieux, les applaudissements polis en témoignent. Tristement banal. (note : 2/5)

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