Preljocaj/McGregor : les deux extrêmes

A l’Opéra Garnier se joue un dyptique de deux ballets de 40 minutes : Le Songe de Médée de Preljocaj et Genus de McGregor.

Le Songe de Médée est encore une manifestation du « beau Preljocaj »… c’est un beau sensuel, légèrement érotique, léger et coloré, avec une pointe de violence humaine et toujours surprenant de créativité. Preljocaj met en scène le mythe de Médée ponctué d’érotisme et de vengeance. Spectacle époustouflant qui traduit tout le talent du chorégraphe (note : 5/5).

Genus est un spectacle surprenant… de manque de talent et son inutilité esthétique… une musique électronique sans saveur, des costumes noirs et blancs horribles, des danses saccadées entrecoupées de vidéos stroboscopiques d’animaux et de fœtus. Après l’étonnement vient l’ennui, on a passé un mauvais moment, on est triste de voir cette horreur succéder à la magie Preljocaj. (note : 0/5)

Une réflexion sur « Preljocaj/McGregor : les deux extrêmes »

  1. Curieux. Je n’ai découvert Genus que l’année dernière, lorsqu’il a été reprogrammé avec Amoveo de Benjamin Millepied (deux secondes pour revenir de pâmoison) et Répliques de Nicolas Paul (hum, bonne copie d’écolier mais cela m’a empêché d’y retourner une troisième fois) et cela m’avait subjuguée : pulsations de la musique comme de grands coups de coeur, petits chromosomes qui frétillent de vie, énergie pure… j’en avais presque de la peine à ne pas danser dans mon fauteuil. Je savais que ce ballet avait été beaucoup contreversé mais surtout en raison des effets qu’il avait sur le corps des danseurs de l’opéra, peu habitués à ce type de mouvements ; quoique je sois d’un avis totalement divergent, je préfère votre critique sans concession, qui a le mérite de partir d’une perspective esthétique.

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