Nymphomaniac (Director’s Cut)

Un film de Lars Von Trier est toujours un événement en soi.. ou un désastre nombriliste, le juste milieu n’existe pas pour le provocateur du cinéma. N’ayant pas vu la version cinéma (censurée), je me suis directement orienté vers la version longue de ce film fleuve (5h30) qui raconte la vie de Joe, auto-diagnostiquée nymphomane, qui raconte son histoire à un bonhomme gentil qui la ramasse ensanglantée et inconsciente dans la rue. S’ensuit une suite incohérente de flash-backs pornos (le terme « érotique » pourrait suggérer une dimension sensuelle totalement absente du film) racontés par Joe auxquels le gentil vieillard tente de donner une signification spirituelle, artistique ou métaphysique en faisant des parallèles grotesques avec la bible, Bach, la numérologie et la littérature. Et comme le spectateur est connu pour être débile, en tout cas celui censé assister à Nymphomaniac, LVT juge utile d’illustrer certains passages par des images d’archives ou des illustrations powerpoint dessinées sur l’écran. Charlotte Gainsbourg fait pitié de platitude et les scènes sexuelles sont dignes d’un porno trash, que le réalisateur tente vainement d’intellectualiser ou de réhabiliter dans les cercles mondains, par de grotesques dialogues sur le bien et le mal. Prétentieux et tristement affligeant. (note : 0/5)

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