Hiroshima Mon Amour

Histoire d’un impossible amour à Hiroshima dans les années 1950 : elle, actrice française venue jouer dans un film pour la paix ; lui, architecte japonais ; tous les deux avec leurs blessures « de guerre » et leurs routes qui ne font que se croiser. Le premier long métrage d’Alain Resnais (sur un scénario de Marguerite Duras) réussit à ne pas être ennuyeux, même si la récitation de texte (caractéristique du cinéma des années 60 ?!?) peine à captiver l’oreille. La touche d’exotisme sauve l’ensemble d’une lourde pesanteur. (note : 3/5)

Sparrow

Johnnie To, un des maitres du thriller mafieux made in Hong Kong, livre une pseudo comédie autour de quatre pickpockets sympathiques et une femme au charme foudroyant. Si les ballades dans les rues de Hong Kong permettent de redécouvrir cette ville fascinante, l’intrigue cède rapidement la place à l’ennui. Dommage. (note : 2/5)

Lolita

Le nom (Lolita) et le thème (nymphette juvénile et séductrice) sont probablement usés et il en est de même de l’adaptation éponyme par Stanley Kubrick du roman de Vladimir Nabokov. Sans avoir lu le livre pour en apprécier la profondeur (psychologique, sensuelle, dramatique, ou autre), la comparaison avec le film est difficile. Toujours est-il que ce dernier manque de profondeur et on se retrouve embarqués dans une histoire « facile » avec des personnages sans épaisseur. Surement pas le meilleur Kubrick. (note : 2/5)

Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal

Le dernier Indiana Jones est à la hauteur des attentes : drôle, un peu loufoque tout en restant prévisible et surtout conforme aux attentes des amateurs du genre.  Harrison Ford a pris de l’âge mais garde une forme impressionnante qui lui permet de fuir les méchants KGBistes (successeurs des méchants nazis des volets précédents) à force de pirouettes, sauts périlleux et coup d’éclats. Moment sympathique de détente. (note: 4/5)

Le Testament du Dr Mabuse

Le deuxième volet de la trilogie de Fritz Lang dédiée au Dr Mabuse a vu le jour dans l’Allemagne hitlérienne des années 30. Malgré son internement, le Dr Mabuse continue à agir en tant que génie du mal avec un côté subversif (attaques chimiques, etc.) surement représentatif du contexte politique de l’époque. Le film, interdit en Allemagne pendant de nombreuses années (serait-ce le triomphe de l’état de droit qui gênait les censeurs de l’époque?) est à la hauteur du premier épisode. (note : 5/5)

Paris, Texas

Wim Wenders raconte l’histoire d’un homme qui réapparait après quatre ans de disparition inexpliquée. Le rythme nonchalant est à l’image de ces destins qui se recroisent après une longue absence. Les dialogues minimalistes laissent toute la place au jeu des acteurs et on se laisse emporter dans ce voyage intime entre le Texas et la Californie. (note : 4/5)

Sous les bombes

Sous les bombes de Philippe Aractingi mélange une fiction tragique d’une mère à la recherche de son fils aux images documentaires filmées lors du bombardement du Liban par Israël pendant 33 jours en 2006. Le film a été tourné en quelques jours pendant et juste après les bombardements. Si l’histoire sombre parfois un peu trop dans le « mélo », elle n’en reste pas moins profondément « libanaise » et les images brutales tournées sur le vif sont d’une rare puissance. Une timide mais belle réussite. (note : 4/5)

Dr Mabuse : le Joueur

Fritz Lang, dans son premier volet de trois films dédiés à Dr Mabuse, livre un chef d’œuvre qui a gardé toute son élégance d’antan. Dans ce film muet de 4 heures réalisé en 1922, la musique envoutante et le jeu incroyable des acteurs rendent toute parole inutile : nous sommes encore dans une époque où le jeu d’acteur se passe d’effets spéciaux et de paroles lassantes.  Dr Mabuse y représente à merveille l’esprit du mal dans la société des années 20, que beaucoup ont considéré comme une prémonition du nationalisme allemand qui ne tardera pas à se manifester. Une merveille ! (note : 5/5)

Shine a Light

Dans un documentaire envoutant, Martin Scorsese nous emmène dans l’univers des Rolling Stones le temps d’un concert exceptionnel donné en 2006 dans un vieux théâtre new-yorkais. Même sans être un fan du groupe mythique, on ne peut que se laisser emporter par l’incroyable énergie de Mick Jagger (mythique!) et ses acolytes. Au menu, des classiques, des moins classiques, quelques images d’archives sans sombrer dans la mélancolie et un duo incroyable avec Buddy Guy (et un moins incroyable avec Christina Aguilera). Bref, un grand moment de plaisir, malgré le visage cadavérique de Keith Richards et la molle foule de bobos new yorkais. (note : 5/5)
Pour l’ambiance, la chanson du générique…

Un Nouveau Russe

Un Nouveau Russe (ou Oligarque, selon le titre russe), réalisé par Pavel Lounguine (La Noce, L’Ile…) en 2003, suit les pas d’un citoyen « lambda » (pas tant que ça finalement) qui a profité du chaos post-soviétique pour amasser une fortune colossale, avec tout ce que cela implique en termes de corruption, violence et excès. Sans être un grand film, un Nouveau Russe est bien ficelé et on finit par s’attacher à cet oligarque sympathique qui essaye de se soustraire aux manipulations frauduleuses de méchants hauts fonctionnaires. A voir. (note : 4/5)