La palme d’or de Cannes ressemble toujours à une grille de loto : on peut gagner gros mais les chances sont minimes. Tree of Life de Terrence Malick ne fait pas exception à cette règle et ce n’est pas sans une certaine hésitation que j’y suis allé.
Le film commence par une heure de lyrisme adolescisant où on assiste à un défilé d’images (très belles au demeurant) des 4 éléments (volcans, planètes, eau, cellules) sur un fond de musique classique digne d’un excellent salon de coiffure. Malick a même réussit à glisser une scène de dinosaures dans ce qui ressemblait à un reportage sur la beauté de l’univers. L’effet est déroutant et ce n’est que la curiosité de ce qui pouvait suivre qui m’a empêché de quitter la salle.
Après cette première heure, on retrouve la trame, peu de mots, des émotions qui passent par des gestes simples, bref, superbe… mais tout cela ne dure que trop peu et on retrouve vite le délire cosmique du début et cette même musique classique de salon de coiffure… A vouloir trop en faire, Malick en a fait trop et la lumière s’est allumée sur un éclat de rire général de la salle qui se demandait comme on avait pu en arriver là. A éviter. (note : 2/5)