L’Orient des photographes arméniens


À l’Institut du Monde Arabe prend fin aujourd’hui l’exposition dédiée aux photographes arméniens des XIX et XX siècles qui ont immortalisé les visages et paysages égyptiens, libanais et turcs dans ce vaste orient où la fin de l’empire ottoman les a disséminés. Mais en dehors des noms d’artistes à consonance arméniennes, les photographies présentées étaient plutôt le reflet d’une époque que d’une vision arménienne de l’image. A voir malgré tout.

300

Après Sin City, voici une deuxième oeuvre de Franck Miller adaptée au cinéma dans un péplum moderne qui revisite la bataille des Thermopyles (480 B.C.) qui opposa les Grecs au Perses. Dans une esthétique et des contrastes poussés à l’extrême et un mouvement qui alterne entre les images saccadées et le rythme effréné, le film nous tient en haleine et on ne pense qu’à une chose en sortant: trouver une encyclopédie pour vérifier si tout ça a vraiment existé (note 8/10).

Electre

L’Electre réécrit par Hugo von Hofmannsthal au XXème siècle est sans aucun doute un texte d’une puissance digne des tragédies grecques. Cependant, la mise en scène de Stanislas Norday au Théâtre de la colline à Paris peine à redonner à ce texte une dimension autre qu’une simple récitation de texte. Malgré les efforts (et le mérite) de la comédienne à faire vivre l’héroïne la tragédie prévue par les mythes, l’ensemble reste « faible » et décevant. Dommage, le texte méritait mieux (note 4/10).

Lettres d’Iwo Jima

Le dernier Clint Eastwood part d’une idée originale: un dyptique où une bataille féroce du Pacifique entre américains et japonais est racontée en deux volets à travers les lettres des soldats des deux bords. Le volet japonais est intéressant parce que profondément humain dans l’approche mais finit très vite par sombrer dans le « pan-pan » d’un film de guerre banal. Dommage. (note : 3/10)

Valencia

Valencia, 3ème ville espagnole, se cache encore dans l’ombre de Madrid et Barcelone qui affichent un tourisme presque à saturation. Mais cela ne va probablement pas tarder parce que son architecture magnifique, ses placettes ombragées et l’air du Levante vont finir par convaincre plus d’un que c’est la ville parfaite pour un week-end calme et rempli de sensations. D’ailleurs, les lignes directes avec les grandes villes européennes commencent à arriver et le flot de touristes déçu par la saturation des autres villes espagnoles ne vont pas se faire attendre. Bref, ville à découvrir.

Le Passage de la nuit de Haruki Murakami

Le dernier Haruki Murakami est pour le moins qu’on puisse dire décevant (comparé à Kafka sur le rivage, Chroniques d’un oiseau à ressort, …). Le style, les ambiances, les personnages… tout semble être en format dégradé, presque bâclé, même si à travers quelques phrase on croit reconnaître la touche Murakami. Bref, à éviter sauf si vous avez déjà lu tous les autres Murakami. (note 5/10)

Blood Diamond

Le dernier film avec Leonardo de Caprio met brillamment en scène la guerre civile au Sierra Leone motivée par le contrôle des champs de diamant et rappelle que ces précieuses pierres arrivent souvent dans nos bijouteries au prix de nombreuses souffrances. A voir. (note 8/10)

Les Barbares de Gorki

Les Barbares, mis en scène par Eric Lacascade, vient de s’achever au théâtre de la Colline à Paris. Un texte à l’état brut qui, un siècle après avoir été écrit par un Gorki révolutionnaire dans une Russie en trouble (en 1905), n’a pas perdu de sa puissance. Pour n’avoir jamais lu Gorki auparavant, je comprends mieux pourquoi il est devenu un écrivain fétiche de l’URSS au point d’avoir sa ville natale, Nijni-Novgorod rebaptisée à son nom.
La mise en scène de Lacascade est tout simplement fabuleuse et épouse à merveille la puissance dramatique du texte. Bref, un Lacascadeà surveiller pour ses prochaines mises en scène. (note 10/10)